samedi 28 janvier 2017

L'homme aux cercles bleus, Tome 1 (Adamsberg) - Fred Vargas


L'homme aux cercles bleus, Tome 1 (Adamsberg) de Fred Vargas
Lu en ebook
Edition J'ai Lu
 
" Faudrait refaire les yeux de Charles, faudrait refaire les dents de Clémence, faudrait refaire le monde entier. Et après qu'Est-ce qu'on s'emmerderait. "

Synopsis : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?"
Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu: trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon...
 Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent: un maniaque, un joueur. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite sont de mauvais augure. Il le sait, il le sent: bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.
 
Mon Avis : Premier Fred Vargas, et pour une fois, je commence par le tome 1. Je voulais découvrir les personnages mythiques de la série Adamsberg avant de continuer les enquêtes.

L'auteur prend d'abord le temps de décrire un Jean-Baptiste Adamsberg atypique. Policier incompris tout autant que respecter par ses collègues, il de distingue par une nonchalance et un inintérêt manifeste. Comme dit dans ce premier tome et qui résume bien ce policier : il s'intéresse tellement à tout que l'on croit qu'il ne s'intéresse à rien.
Muté dans la capitale, Adamsberg est devancé par sa réputation d'enquêteur hors pair, mettant toujours dans le mille quand il s'agit de dénoncer le coupable. Il ne s'exprime que peu, ne pense généralement pas aux préoccupations du commun des mortels, mais a une intuition, une sorte de don qui lui permet de visualiser l'aura des gens. Cela se manifeste par un "suintement" invisible de la plupart des gens : la méchanceté, la cruauté, le bonheur, la colère ..
Ses collègues le tiennent en respect mais sa manière d'être a le don d'agacer.
Des autres personnages qui réapparaîtront dans les tomes suivant il y a la Reine Mathilde, dame d'un certain âge et d'une certaine beauté, passionnée de fond marin et de traque d'inconnus. Aime aider les autres, quitte à se brûler les ailes.
Camille, la petite chérie, aussi insaisissable que le vent.
Danglard, collègue d'Adamsberg. Père célibataire et alcoolique de 5 enfants, qui à partir de 15h carbure au vin blanc.
L'aveugle beau, aussi méchant qu'une teigne, une sorte de lion que Mathilde tente d'adoucir.
Tous ces personnages déclenchent un certain attachement. Bien qu'Adamsberg aurait du m'horripiler au plus au point avec son attitude molle, je me suis prise d'attachement pour ce policier pas très à l'aise en société, qui préfère largement marcher sur les bords de Seine. Les personnages atypiques et leurs différences m'ont charmés. Les babillages de Mathilde, qui parle à tort et à travers (peut-on parler à raison et droit comme elle le demande ?) font d'elle mon second personnage préféré de ce tome. J'attend aussi de connaître plus l'aveugle beau, qui a l'air de cacher des secrets.

L'intrigue policière en elle-même est assez longue à devenir intéressante. Néanmoins, grâce à son flair, Adamsberg l'avait dit : ces cercles vont devenir macabre. Tout commence donc de manière presque enfantine, des cercles bleus tracés autour d'objets, puis, les cadavres s'enchaînent. Pas l'ombre d'une piste à l'horizon.
Le suspens est présent, mais l'intrigue policière a pour ma part, était secondaire. l'avancée des personnages, connaître leur vie et les rebondissements de celle-ci ont un peu gommé le travail du policier.
Néanmoins, tout ce travail est bien ficelé et assez équilibré. Le suspens tient jusqu'au bout, et le dénouement est improbable. J'aurai peut-être aimé un peu plus d'actions au milieu de l'enquête, mais la nonchalance du personnage principal semble même avoir affecté les lignes du livre ^^.

L'écriture est atypique tout comme le personnage principal. Parfois traînant en longueur, c'est presque poétique, parfois simple et directe pour raconter le déroulements des opérations. J'aurai apprécié plus de développements à la résolution de cette affaire, plus d'explications. La fin a été pour moi, vite expédiée.
J'ai senti que l'écriture se collait à chaque personnage pour en tracer les contours, ce ne sont pas les personnages qui s'adaptent presque à l'auteur et ça donne un résultat parfois déroutant mais bien mené. L'écriture devient nonchalante avec Adamsberg, poétique avec Reine Mathilde, dure avec l'aveugle beau. De subtiles différences qui font de la saga Adamsberg une saga sans doute à part.

Pour conclure, ce n'est pas le meilleur policier que j'ai pu lire, néanmoins, l'écriture fascine et me donne vraiment envie de continuer cette saga.  J'ai hâte de voir les prochaines enquêtes et les différentes réactions des personnages qui réapparaîtront.

Ma note : 14/20
 

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